Ces médicaments sont destinés au traitement des infections dues aux
champignons ou mycoses. Selon la localisation de la mycose, des produits
différents devront être employés.
Les agents des mycoses cutanées les plus courantes, sont :
-
Les
dermatophytes, non saprophytes, responsables des teignes, de l’herpès circiné,
d’onyxis et d’intertrigo,
Levure saprophyte, agent de pityriasis versicolore
-
Candida albican
et d’autres champignons peuvent provoquer les mycoses viscérales ou
systémiques, en particulier chez les sujets immunodéprimés (SIDA).
1 .
Les
antifongiques systémiques :
1.1.
Nystatine :
Par voie orale, ce médicament est actif en cas de candidose
digestive. Il agit par contact avec les levures. Comme il n’est pas résorbé. Il
faudra utiliser une forme pour usage externe en cas de localisation cutanée. Sa
toxicité est faible et il n’y a pas de contre-indications.
1.2.
Amphotéricine
B ; (fongizone)
Presque tous les champignons sont sensibles à ce produit
a.
Voie
orale :
Par la voie orale, le produit est peu résorbé et les concentrations
atteintes ne sont pas suffisantes pour traiter une mycose générale. Il ne
permet qu’une action locale.
b.
Voie
IV :
L’Amphotéricine B est indiquée par voie IV dans les candidoses
septicémiques et viscérales, l’aspergillose, la cryptococcose et
l’histoplasmose. Les traitements sont généralement de longue durée, 60 à 80
perfusions peuvent être nécessaires pour obtenir la guérison
- Admission :
La solution injectable est préparée au moment de l’emploi par
dissolution un soluté glucosé à 5%. L’eau et le chlorure de sodium ne doivent
pas être employés
Une asepsie rigoureuse est indispensable, car l’Amphotéricine B ne
contient aucun agent bactérien.
L’Amphotéricine B est peu stable en solution. En cas de précipitation,
la solution doit être rejetée.
Elle est administrée exclusivement au milieu hospitalier, en
perfusion IV lente d’une durée de 8 à 10 heures. Le flacon doit être protégé de
la lumière et aucun médicament ne doit pas être ajouté à la perfusion.
Les injections IM ou hors de la veine peuvent provoquer une nécrose
locale.
1.3.
Griséofulvine
(fulcine, griséofuline)
Ce médicament est actif contre les dermatophytes. Il est également
un anti-inflammatoire.
Le produit est résorbé per os et se concentre dans la kératine des
cheveux, des poils et des ongles. L’ongle ou le poil néoformé contient alors
une forte concentration d’antifongique.
Les effets indésirables (digestifs, neurologiques, cutanés) sont
peu fréquents, La griséofulvine est contre indiquée en cas de porphyrie et chez
la femme enceinte (tératogène). Elle ne doit pas être associée aux médicaments
hépatotoxiques (kétokonazole) et alcool (effet antabuse).
1.
4.
Imidazolés ;
Ce groupe comprend:
- Des antifongiques locaux ; Amycor, Britane ; Kétoderm, Fazol, Fongamil Pevaryl, Trimysten, Trosyd, Mik 1%
- Des antifongiques systémiques ; Miconazole (Daktarin), Kétoconazole (Nizoral), Fluconazole, (triflucan), Itraconazole (sporanox), utilisables par voie orale ou IV.
Ces produits sont fongicides, et ont un spectre large (levures,
dermatophytes et agents de mycoses viscérales).
La tolérance est bonne pour le Miconazole. Le Kétoconazole est
hépatotoxique.
Ces médicaments sont contre
indiqués chez la femme enceinte (tératogènes chez l’animal). Ils potentialisent
l’action des antis vitamines K (risque hémorragique) et des sulfamides
hypoglycémiants (risque d’hypoglycémie).
2. Antifongiques
locaux :
Les produits proposés sont nombreux:
- Les colorants (soluté de Milian).
- L’iode,
- L’acide salicylique sont utilisés contre les mycoses de la
peau et des ongles. Ils ne doivent pas être appliquées sur les muqueuses.
- Le sulfure de sélénium (selsun) est actif contre le pityriasis versicolore.
- D’autres produits sont employés en pommades, crèmes, ou lotions : Locéryle, Mycodecyl, Mycostèr, Sporiline
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