L’enfant, être en perpétuel devenir, se trouve affronté à des obstacles que seul il ne peut dépasser. Les moyens mis en œuvre pour le maintien de sa santé répondront à ses besoins fondamentaux.
·        Besoin d’hygiène
·        Besoin de nutrition
·        Besoin de sécurité
Le bien être physique et psychique qui lui est ainsi procuré par les soins de sa mère ou de celle qui est appelée à la remplacer (infirmier, puéricultrice, jardinière, etc.) favorisera le développement harmonieux de son organisme, grâce à une continuellement adaptation aux exigences de la nature et de l’environnement.


LE BESOIN D’HYGIENE

L’hygiène, science qui traite des règles et des conditions d’existence nécessaires pour conserver la santé, revêt une particulière importante chez le nourrisson.
Son organisme, encore immature, se défend mal contre :
-         Les variations de température.
-         L’agression par les germes microbiens
-         Le stress de l’environnement
Les soins infirmiers insisteront sur :
-         La propreté corporelle
-         Le vêtement
-         L e milieu de vie.

PROPRETTE CORPORELLE
Chez le nourrisson, la surface cutanée est très grande proportionnellement à son poids. Les fonctions de la peau jouent chez lui, un rôle très important que chez l’adulte. Il en résulte la nécessité d’une hygiène corporelle, consistant à maintenir la peau en parfait état de propreté et à prévenir l’apparition des lésions cutanées.

LE BAIN 
      
            C’est l’immersion du corps dans l’eau

·        Indications :
Le bain est le soin d’hygiène quotidien chez le nourrisson bien portant. Il se pratique :
-         Le matin à jeun, chez le tout jeune enfant.
-         Le soir, chez le plus grand
·        Contre-indications
Le bain est contre indiqué chez :
o   Le nouveau né jusqu’à la cicatrisation complète de l’ombilic.
o   Le nourrisson présentant des lésions cutanées
-         L’eczéma, Leiner-moussous
-         Vaccination antivariolique (le bain peut être fait avec précautions en ne mouillant pas le membre.
o   Le nourrisson malade :
ü Pneumopathie, cardiopathie, etc.

·        Préparation du matériel
La pièce où sera donné le bain est chauffé à 20°- 22°c
Le matériel nécessaire comprend :
o   La baignoire, propre et désinfectée si elle sert à plusieurs nourrissons (utiliser un ammonium quaternaire)
ü L’eau chaude à 37°. La température sera vérifiée avec un thermomètre de bain, ou avec le coude
o   La table de change, recouverte d’un coussin en mousse, comportant :
ü Le nécessaire pour la toilette.
-         Savon, gant de toilette.
-         Drap de bain ou serviette de toilette
-         Lait de toilette pour le visage
-         Sérum physiologique ou eau bouillie pour les yeux.
-         Coton stérile et tige porte-coton, ou coton-tige, pour le nez et les oreilles
-         Peigne, brosse, ciseaux
-         Talc, alcool
ü Le nécessaire pour habiller l’enfant.
-         Chemise de toile et brassière en finette ou en laine suivant les saisons, les manches sont enfilées l’une dans l’autre.
-         Couches préparées à l’avance, suivant la technique utilisée
-         Culotte de caoutchouc ou pointe à usage unique
-         Cache culotte, cache-brassière, chaussettes ou chaussons, ou autre vêtement
-         Un récipient pour recevoir le linge sale.
-         Un haricot ou autre récipient pour les cotons sales
                Le bain sera précédé, chez le nourrissons malade, de :
-         La prise de T°
-         La pesée.

·        Préparation de l’infirmière :
o   Un lavage soigneux des mains est nécessaire avant le bain 

    

-         Les ongles sont coupés et brossés
-         Les bracelets et bagues sont enlevés
-         Les mains sont savonnées et brossées
-         Une désinfection à l’alcool ou avec un ammonium quaternaire complète le lavage
o   En collectivité d’enfants, l’infirmier revêt la blouse de box
-         Le port du masque est nécessaire si l’infirmière a une infection rhino-pharyngée
·        Technique :
Tout les gestes seront faits avec précision afin d’éviter :
-         Le refroidissement de l’enfant
-         L’apport de germes
Déshabillage :
§  Ablation de la couche :
-         Enlever les épingles et les placer loin de la portée de l’enfant.
-         Essuyer le siège de l’enfant avec un des coins propre de la couche.
-         Vérifier l’état de la peau (absence d’érythème fessier)
S’il y a une selle, faire une toilette sommaire :
-         Replier la couche sur elle-même.
-         Laver le siège à l’eau et au savon
-         Essuyer avec le coin de la couche
o   Placer la couche dans le récipient à linge sale (après avoir examiné les selles)
o   L’infirmier se désinfecte les mains à l’alcool après lavage.
§  Ablation des brassières :
o   Soulever légèrement le dos de l’enfant pour liberer les brassières.
o   Enlever les manches l’une après l’autre.
La pesée, si elle est nécessaire, se fait à ce moment.
Savonnage :
Humidifier le gant de toilette et savonner rapidement l’enfant dans l’ordre suivant.
-         Le cuir chevelu, le cou, les bras
-         Le tronc, les membres inférieurs
-         Le siège pour terminer.
Bain :
§  Saisir l’enfant :
o   Par le haut de tronc
-         La main gauche est glissée sous la nuque et saisit l’épaule opposée. La tète de l’enfant repose sur l’avant bras de l’infirmier.
o   Par les jambes :
-         La main droite saisit les deux jambes à la fois, l’index étant placé entre deux chevilles. Il faut faire attention à ce que les mains savonneuses ne glissent pas. Une chute de l’enfant serait possible.
o   Placer l’enfant dans l’eau du bain :
-         L’eau ne doit pas pénétrer dans les oreilles
-         Rincer le cuire chevelu, les membres supérieurs, le tronc, les membres inférieurs, terminer par le siège en insistant sur les plis.
o   Le savonnage peut ne se faire que lorsque l’enfant a été plongé dans l’eau.
-         Savonner le cuir chevelu et rincer.
-         Savonner ensuite le cou, le thorax, les membres supérieurs et rincer.
-         Savonner l’abdomen, les membres inférieurs et rincer.
-         Tourner l’enfant en le maintenant à plat ventre sur l’avant-bras gauche, savonner le dos et rincer.
-         Retourner l’enfant et nettoyer les organes génitaux en allant de la vulve vers l’anus.
o   Laisser l’(enfant jouer ou barboter dans l’eau quelques minutes. Pendant l’immersion , l’enfant doit se sentir en sécurité. Le bain est un moment privilégié pour l’enfant et la relation mère-enfant.

Sortie de l’eau et habillage :
o   Saisir l’enfant par les membres inférieurs et le haut du tronc
o   Le poser sur le drap de bain et l’envelopper rapidement afin de le réchauffer :
-         Essuyer soigneusement le haut du corps en insistant sur les plis de flexion.
-         Talquer  légèrement le cou et les aisselles (ceci n’est pas indispensable)
ü Bien étaler le talc avec la main.
-         Enfiler les brassières

  o   Sécher le bas du corps, Assécher attentivement  les plis inguinaux, le siège et le pli inter-fessier, Talquer
  o   Mettre les couches.

 Toilette du visage ;
§  Le visage lui même :
o   Nettoyer avec  un coton imbibé d’un lait de toilette ou d’eau sans savon, le front, puis le nez, les joues, Terminer par les pourtours de la bouche.
  §  Les yeux :
o   Prendre un coton stérile et l’imbiber de sérum physiologique ou d’eau bouillie.
-         Presser le coton pour éliminer le surplus d’eau,
-         Nettoyer l’œil, sans frotter, en allant de l’intérieure vers l’extérieur_ ne passer chaque coton qu’une seule fois_
-         Renouveler le geste autant de fois que cela est nécessaire..

       
  §  Le nez :
o   Rouler une petite mèche de coton soit sur elle-même, soit sur une petite tige porte-coton
-         L’imbiber légèrement de sérum physiologique et faire pénétrer avec douceur dans la narine
-         Changer de coton pour l’autre narine
o   Nettoyer ensuite la base du nez


   §  Les oreilles :
o   Préparer un coton sec sur une tige porte-coton
-         Nettoyer d’abord l’entrée du conduit auditif. Changer le coton autant de fois que cela est nécessaire.
-         Nettoyer ensuite le pavillon de l’oreille et le sillon rétro-auriculaire.

Achèvement de la toilette :
-         Le cuir chevelu est brossé avec douceur, les cheveux sont peignés.
-         Les ongles sont vérifiés :
o   Emprisonner la main ou le pied de l’enfant dans la main gauche et ne laisser dépasser successivement que le bout de chaque doigt ou orteil.
o   Couper les ongles courts et ronds en recevant les déchets sur un coton alcoolisé. Chaque doigt sera essuyé avec ce coton.
-         L’habillage est terminé :
  o   Mettre le cache-brassière, la culotte de caoutchouc, le cache culotte
  o   Enfiler les chaussons.
-         Placer l’enfant, après avoir joué et conversé avec lui quelques minutes soit :
ü Dans son lit
ü Dans un baby-relax
ü Soit dans son parc
        Suivant son âge et les possibilités.


     -         LA TOILETTE :
C’est un soin de propreté pour l’enfant qui ne peut être baigné  
·           Indications
Ce sont les contres indications du bain :
  o   Le nouveau-né jusqu’à la cicatrisation ombilicale.
  o   Le nourrisson présentant des lésions cutanées :
-         Érythème fessier important
-         Eczéma et Leiner-Moussous (un bain thérapeutique peut etre fait)
-         Vaccination antivariolique
-         Le nourrisson malade ou opéré
     ·        Préparation du matériel :
La chambre du nourrisson est chauffée à 20-22°c
  o   Sur la table de change, seront préparés
-         Le nécessaire pour la toilette
-         Le nécessaire pour le change ou l’habillage
-         Une cuvette et un broc d’eau s’il n y a pas de lavabo
  o   Un récipient pour recevoir le linge sale et un haricot pour les cotons sales sont disposés près de la table de change.
     ·        Préparation de l’infirmier :
    (voir la technique du bain)
     ·        Technique
Après la désinfection de ses mains à l’alcool ou au cétavlon l’infirmier procède à :
La toilette du visage :
(Voir la technique  précédente)
La toilette du tronc et des membres
   o   Les brassières sont retirées
-         Le cou, le tronc, les membres supérieurs, les aisselles sont savonnés, rincés, essuyés.
-         Les brassières propres sont remises
-         Les couches sont enlevées (voir technique)
-         Les membres inférieurs sont savonnés, rincés, essuyés
La toilette du siège
Elle se fait en dernier temps
-         Savonner les organes génitaux externes et le siège en insistant sur les plis inguinaux et inter-fessier. Rincer abondamment et sécher soigneusement.
-         Avec un coton imbibé d’eau stérile ou d’un lait de toilette, nettoyer la région vulvaire chez la fillette et la verge chez le garçon
-         Mettre les couches propres
Achèvement de la toilette :
La toilette se termine comme le bain.
-         Brosser le cuir chevelu, et peigner les cheveux
-         Vérifier et couper les ongles
-         Terminer l’habillage
Tout le matériel ayant servi à la toilette de l’enfant sera nettoyé après usage ;
-         La baignoire ou la cuvette est savonnée, rincée et désinfectée au cetavlon ou autre ammonium quaternaire.
-         Les cotons sont brûlés. Les tiges porte-coton métalliques seront lavées et stérilisées au Poupinel.
-         Le peigne et la brosse sont régulièrement nettoyés avec de l’eau tiède contenant un peu d’ammoniaque
-         Le linge de l’enfant sera lavé et repassé, ou jeté s’il est à usage unique.

VÊTEMENTS
L’habillage du nourrisson sera l’objet de soins particuliers
  §  Choix de la layette
Il devra être fait judicieusement.
  §  Le tissu choisi :
  o   Assurera une protection contre le froid :
-         Tel est le rôle primordial des vêtements en laine.
  o   Permettra l’absorption des diverses secrétions (urines, salive, sueur..)
-         Les couches seront en tissu de coton et de rayonne-viscose, à boucles plus au moins hautes et serrées, a l’avantage d’être solide, souple et absorbant.
  o   Evitera l’irritation de la peau :
-         Au contact direct de la peau, ne seront utilisés chez le nourrisson que des textiles naturels d’origine végétale coton et lin.
      Les textiles synthétiques (fibres polyamides, polyesters ou chlorofibres) d’une très grande facilité d’entretien, seront employés avec précaution, car ils peuvent provoquer des allergies cutanées.
  §  La forme des vêtements :
  o   Facilitera les changes fréquents :
-         Les brassières ou chemises couvrent la partie haute du tronc.
-         Les couches ou culottes recouvrent la partie inférieure.
-         Des chaussettes ou chaussons protègent les membres inférieurs.
  o   Permettre la liberté des mouvements de l’enfant :
-         Les vêtements seront suffisamment larges
Le lange emprisonnant les membres inférieurs n’est plus utilisé.
-         Il favorise la luxation de la hanche.
  §  Description des vêtements :
·        Les chemises
-         Les brassières en toile fine, ouvertes en arrière, sont utilisées les premiers mois.
-         Les chemises en jersey de coton ou en rhovyl s’il est bien toléré, sont utilisées à partir de 3-4 mois.
-         Les brassières en laine dont le but est d’assurer la protection contre le froid, seront plus ou moins agrémentées.
       ·        Les couches
  o   Ce sont ;
-         Soit des carrés de tissu de 0.80 m de coté, en coton à réseaux lâches.
-         Soit des pointes dont la base mesure 0.80 m en même tissu
  o   Elles sont, le plus souvent, recouvertes d’une culotte en caoutchouc ou d’une pointe en plastic à usage unique
·        Le survêtement
La chemise et les couches seront recouvertes d’un vêtement plus agréable à la vue, mais qui doit être léger et souple :
-         Cache brassière en tissu éponge ou tergal, ou pull en rhovyl ou crylor
-         Cache-culotte en tissu éponge, tergal ou cotonnade.
-         Petite robe, barboteuse, etc., souvent protégée par un bavoir en tissu absorbant.
·        Les chaussons
Les bottons ou chaussettes en laine, coton ou fil sont difficiles à maintenir en place.
Le pyjama à pied  ou combinaison, recouvrant totalement l’enfant, assure sa protection contre le froid tout en lui permettant la liberté de mouvement.

                
  §  Habillage :
§  Technique pour enfiler les brassières
-         Préparer les 2 brassières, les manches enfilées l’une dans l’autre
-         Introduire le pouce et l’index de la main droite dans la manche du poignet vers l’emmanchure.
-         Saisir le poignet de l’enfant entre les 2 doigts en emprisonnant sa main.
S’assurer que tous ses doigts sont bien fléchis.
Attirer la main de l’enfant vers l’extérieur et tirer de la main gauche, la manche de la brassière vers l’épaule de l’enfant
Faire de même pour l’autre manche.
Les pans de la brassière sont étendus dans le dos de l’enfant et croisés  l’un sur l’autre, il n’est pas nécessaire de poser une épingle. Elle pourrait s’ouvrir et mal supportée par l’enfant
§  Technique pour poser les couches :
  v Première technique dite à la française :
Deux couches pliées en pointe sont posées l’une sur l’autre.
  o   Soulever le siège de l’enfant en saisissant les membres inferieurs
  o   Glisser les couches préparées sous l’enfant, la base de la pointe étant placée au dessous des aisselles.
  o   Redresser l’enfant en soutenant sa tête.
-         Replier la brassière de laine pour ne pas l’inclure dans la couche.
-         Bien étendre la brassière de coton
  o   Passer la pointe inférieure de la couche entre les cuisses de l’enfant.
  o   Rabattre sur l’abdomen.
-         La première est enroulée autour du corps de l’enfant.
-         La deuxième est repliée de manière à la fixer avec une épingle sur le bord latéral de l’abdomen.
o   Abaisser la brassière de laine sur la couche ainsi fixée
  v ème technique dite à l’anglaise :
Deux couches pliées en rectangle (couches pliées en 2 ou 3 suivant la taille du nourrisson) sont posées l’une sur l’autre.
o   Glisser les couches sous l’enfant de la meme que précédemment.
o   Ramener sur l’abdomen la partie inférieur de la couche en la rabattant entre 2 cuisses
o   Fixer la couche par des épingles, en plaçant la partie antérieure sur la partie dorsale.
-         L’épingle supérieure, est placée horizontalement ou verticalement  la tête vers le bas.
-         L’épingle inférieure, verticalement, la tête vers le haut.
  v ème technique :
Elle rassemble les deux techniques précédentes :
-         La première couche est pliée en rectangle
-         La deuxième est pliée en pointe et posée sur la première.
  o   Glisser les couches ainsi préparées sous l’enfant.
-         Rabattre la pointe (voir 1ère technique)
-         Ramener la partie inférieure de la couche pliée en rectangle sur l’abdomen (voir 2ème technique) et fixer la couche avec 4 épingles.
  v ème technique
Une couche est pliée comme une enveloppe, les 4 coins étant rabattus vers le centre
-         Une deuxième couche pliée en pointe est posée dessus.
  o   Glisser les couches ainsi préparées sous le siège
  o   Ramener les 2 coins supérieurs (a et b) autour de l’abdomen de l’enfant
-         Attacher avec une épingle
o   Replier la couche entre les cuisses de l’enfant
-         Rabattre les 2 autres coins (c et d) dans le dos de l’enfant
-         Attacher avec une épingle
Les couches seront changées régulièrement, au moment de la tétée.

LE  MILIEU DE VIE
L’imperfection des mécanismes thermorégulateurs rend le nourrisson sensible aux variations de la température extérieure.
o   Une atmosphère trop chaude, un hyper couvrage entraînent une déshydratation aiguë avec hyperthermie.
-         Ce coup de chaleur peut revêtir un caractère dramatique.
o   Une atmosphère froide et l’absence de vêtement protecteur entraîneront un état de collapsus hypothermie et œdèmes périphériques.

  §  LA CHAMBRE DU NOURRISSON :
   
                  
Le nourrisson aura, de préférence, une chambre personnelle. S’il doit partager la chambre de ses parents, il aura (son coin) protégé au besoin par un paravent.
Dans les collectivités d’enfants, chaque nourrisson aura un box personnel.
La chambre du nourrisson doit etre saine :
-         Facile à nettoyer
-         Facile à chauffer et à aérer
-         Située dans un endroit calme, et ensoleillé
 Les murs : seront recouverts de plastique ou de peinture claire, facile à laver.
Le sol : Sera de préférence en matériau insonore et lavable (tapiflex)
Le chauffage ; Sera maintenu constant à 18°-20°
                         Avec un chauffage central, l’air sera humidifié à l’aide d’un saturateur fixé sur le radiateur.
-         Le poêle à charbon, le chauffage à gaz ne doivent pas etre utilisés dans la chambre d’un nourrisson, à cause de leur émanation possible
L’aération : Sera faite régulièrement en évitant :
-         Les courants d’air
-         L’arrivée directe de l’air froid sur le nourrisson.
L’éclairage  est fourni :
o   Par la lumière naturelle
-         L’enfant doit s’habituer à dormir à la lumière du jour :
o   Par une lumière artificielle diffuse et légèrement tamisée.
  §  LE LIT DU NOURRISSON :
§  Description :
  
Le berceau ou lit du nourrisson doit :
-         Etre fixé, sur bases solides
-         Avoir des bords assez hauts pour éviter la chute de l’enfant
-         Etre placé à l’abri des courants d’air et des animaux.
Les panneaux en bois ripoliné, en osier ou en acier chromé seront :
o   Pleins ou à barreaux, Ces derniers seront suffisamment rapprochés pour éviter que le nourrisson ne puisse passer la tête entre deux (moins de 8 cm d’espacement).
o   Recouvert d’une garniture intérieure protégeant l’enfant contre les chocs.
Dans les collectivités d’enfants, le lit appelé (lit-parc) doit répondre à des normes précises.
-         Les parois latérales doivent avoir 0,50 m de hauteur pour les lits du 1er âge, 0.70 m pour les lits du 2 ème âge.
-         Ces parois, mobiles pour permettre les changes et les soins sont bloquées par un système de sécurité
   
§  Le matelas
 
Il sera souple et ferme
-         La paillasse en balle d’avoine ou paille de mais est utilisée jusqu’à 5-6 mis
Le matelas de crin de cheval  sera utilisé ensuite
§  La literie :
Elle comprend :
  o   Un drap de dessous, recouvrant le matelas
-         On peut utiliser un drap de jersey à coins préformés, qui ne glisse pas sur le matelas.
  o   Un molleton de coton ou de tissu spongieux recouvrant la totalité du matelas.
-         Il peut remplacer le drap de dessous
  o   Un drap de dessus :
-         Les bords latéraux borderont largement le matelas
-         Les ouvertures seront entièrement recouvertes par le rabat ou par un dessus de lit en tissu lavable.
  o   Une ou deux couvertures de laine, suivant la saison, légères et chaudes.
  o   Un petit oreiller en crin, recouvert d’une taie d’oreiller.
-         L’oreiller en plumes est à rejeter :
ü Il favorise la transpiration
ü L’enfant peut s’étouffer dans cet oreiller trop souple.
§  Réfection du lit
Le lit sera refait lors de la toilette du matin
  §  Préparation du matériel :
-         Le linge propre : Drap de dessous, drap de dessus, molleton, taie d’oreiller.
-         Le panier à linge sale
-         Une chaise.
  §  Technique ;
Pendant la réfection du lit, le nourrisson sera :
-         Placé et attaché dans un baby-relax.
-         Ou porté sur un bras.
Il ne sera jamais déposé sur la table de change : une chute aux conséquences graves est à craindre.
-         Abaisser les parois mobiles du lit
-         Défaire le lit en pliant les couvertures
ü Les poser sur une chaise
ü Mettre le drap de dessus dans le panier à linge sale
-         Enlever  l’oreiller et défaire la taie d’oreiller.
ü La mettre dans le panier à linge sale
-         Au besoin, prendre l’enfant et le maintenir sur un bras.
-         Enlever molleton et drap de dessous
ü Les placer dans le panier à linge sale.
-         Tourner le matelas en le secouant.
ü Dans les collectivités d’enfants, désinfecter la housse de nylon avec du cetavlon.
-         Replacer drap de dessous et molleton.
ü Déposer l’enfant tenu dans les bras
ü Bien étendre le drap et molleton sur le matelas
-         Border drap de dessus et couvertures
ü Le rabat du drap de dessus est bordé au pied du lit
-         Mettre la taie d’oreiller et placer l’oreiller.
-         Ouvrir les couvertures en biais pour coucher l’enfant, s’il est dans le baby-relax.
Le nouveau né dormira 21 heures sur 24 h, ne se réveillant que pour prendre son biberon. Son berceau, les bras de sa mère sont univers.
-         Cet univers grandira très vite :
ü Vers 3 mois, il s’éveille environ 5 heures par jour, sourit à sa mère, découvre ses mains.
ü Vers 9 mois, 16 heures de sommeil lui sont suffisantes. Il passera une partie de la journée dans son parc où il se déplacera à 4 pattes, puis peu à peu se tiendra debout en  s’aidant des barreaux
-         Les sorties dans un landau bien suspendu, lui sont nécessaires, dès le 10ème jour en été, vers la 3 ème semaine en hiver. L’animation de la promenade est bien préférable à l’exposition au grand air. Imperceptiblement, au cours de ces sorties se crée entre la mère et l’enfant une relation plus profonde.


LE BESOIN DE NUTRITION
La nutrition est l’ensemble des phénomènes assurant la transformation et l’utilisation des aliments pour la croissance et l’activité de l’être vivant.
Le besoin de nutrition est un besoin primordial du nourrisson. Il est spontané, car lié à l’instinct de conservation.
L’alimentation de l’enfant couvrira ce besoin en assurant :
  o   L’apport hydrique et énergétique, indispensable au maintien de la vie.
  o   L’apport des éléments plastiques, nécessaires à l’édification et la restauration des cellules, favorisant une croissance et un développement psychomoteur harmonieux
La fonction alimentaire s’établit, chez l’enfant, au contact de la mère
-         Des liens affectifs profonds secrètent en eux, nécessaires à la bonne digestion et à l’assimilation.
-         Toute difficulté au niveau de la relation mère-enfant risque de s’exprimer par des troubles de l’alimentation.
LA RATION ALIMENTAIRE
Les besoins nutritionnels du nourrisson (besoins hydriques, énergétiques et plastiques) seront couverts par une ration alimentaire qui apporte à l’organisme les éléments (les nutriments) nécessaires au bon fonctionnement et au développement de chaque cellule.
  §  Les besoins hydriques :
  o   Le besoin hydrique quotidien est importent car l’eau est utilisée pour :
-         La diurèse (environ 60%)
-         La régulation thermique (20 à 30%)
-         La croissance 10 à 20%)
   o   Les besoins journalières en eau sont de :
-         150 ml / kg de 0 à 3 mois
-         125 ml / kg de 3 à 6 mois
-         100 ml / kg de 6 à 12 mois
Après un an, il ne faut pas dépasser la proportion de 1 litre par jour.
  o   Quelques règles simples permettent d’établir le volume de la ration alimentaire de l’enfant.
Règle d’APPERT :
Prendre le 1/10 ème du poids du nourrisson et ajouter 200 g pour obtenir la ration journalière.
Exemple : Enfant de 4 kg = 4000/10 + 200 = 600 ml
Règle selon l’âge :
Augmenter la ration alimentaire de chaque biberon (ration calculée avec 6 repas) de 10 ml.
-         Chaque jour pendant la 1ère semaine
-         Chaque semaine pendant le 1er mois
-         Chaque mois ensuite :
Les premiers jours de vie
Les premières semaines de vie
er jour          =            0 ml                               
ème semaine       =         70 ml
ème jour        =            10 ml
ème semaine       =         80 ml
ème jour        =            20 ml
ème semaine       =        90 ml
ème jour        =            30 ml
er mois               =       100 ml
ème jour        =            40 ml
ème mois             =       110 ml
ème jouir       =           50 ml
ème mois             =       120 ml
ème jour        =           60 ml
ème  mois            =       130 ml
Pour un enfant ayant 5 repas, il faut diviser la ration journalière par 5 repas pour obtenir la ration d’un repas.
Exemple : un enfant d’un mois a :
100 ml x 6 = 600 ml
A 5 repas, il aura par biberon
600 ml : 5 = 120 ml
Ces règles  ne sont que des points de repère. En diététique infantile, il n’y a pas de règle absolue. Chaque nourrisson doit avoir la ration dont il a besoin.
  ü Les réserves en eau du nourrisson sont réduites
Une perte anormale d’eau par :
-         Diarrhée, vomissements
-         Transpiration, polypnée
Conduit rapidement à une déshydratation aiguë (toxique) si elle n’est pas rapidement compensée par un apport supplémentaire d’eau.