LA LAPAROSCOPIE



1. DEFINITION:
     Examen endoscopique permettant d’examiner le péritoine et les viscères abdominaux au moyen d’un endoscope introduit à travers la paroi abdominale après création d’un pneumopéritoine artificiel.
2. INDICATIONS:
Laparoscopie permet :
   - L’examen du foie, des voies biliaires :
·        Diagnostic des cirrhoses, des tumeurs.
·        Diagnostic étiologique au cours des cholestases
-L’examen du péritoine :
·            Péritonite tuberculeuse, métastase.
L’examen du grêle et du côlon :
·            Recherche des lésions tumorales
-L’examen des organes du petit bassin, (organes génitaux chez la femme). Cet examen porte le nom de cœlioscopie.
3.CONTRE INDICATIONS:
  •      Adhérences péritonéales rendant impossible la création du pneumopéritoine.
  •     Troubles de la coagulation
  •      Inflammation péritonéale
  •      Insuffisance cardiaque et insuffisance respiratoires sévères que risque d’aggraver le pneumopéritoine.
  •      Ascite importante.

4. PREPARATION DU MALADE:
a)    la veille de l’examen :
  •     Faire un taux de prothrombine (il ne doit pas être inférieur à 50% ), TS, TC, numération des plaquettes NFS, HB, Hte et autres examens à la demande du médecin
  •     Déterminer le groupage sanguin et le rhésus.
  •     Effectuer un E.C.G.
  •     Demander une radio-pulmonaire
  •     Raser très largement la paroi abdominale jusqu’au pubis.
  •     Évacuer l’ascite si elle existe.
  •     Prendre les constantes : TA, pouls, T°
  •     Donner un lavement évacuateur sur avis médical
  •     Conseiller le malade de rester à jeun
  •     Un somnifère est souvent utile.

b)    le matin de l’examen :
  •     Malade à jeun
  •     Nettoyer la paroi abdominale du patient en insistant sur l’ombilic.
  •     Prendre les constantes.
  •     Effectuer la prémédication.
  •     Faire uriner le malade juste avant l’examen
  •     Préparer le dossier complet du malade.

5. PREPARATION DU MATERIEL:
Matériel pour l’anesthésie locale : seringues, aiguilles, xylocaîne.
Celle-ci sera renouvelée deux fois, pour l’introduction :
·        Du trocart à insufflation
·        Du trocart à ponction
Matériel pour asepsie :
·        Casaque, gants stériles pour l’opérateur
·        Champs, compresses stériles
·        Alcool iodé ou betadine
Matériel pour la création du pneumopéritoine :
·        Trocart à insufflation ou aiguille à pneumopéritoine
·        Appareil à insufflation d’air ou de gaz carbonique
·        Tuyau permettant de raccorder l’aiguille à l’insufflateur
·        Seringue en verre
Matériel pour laparoscopie :
·        Trocart à ponction abdominale avec son mandrin
·        Laparoscope dont le diamètre varie entre 5 et 10 mm selon la marque utilisée.
·        Pince à biopsie
·        Source de lumière froide
·        Un faisceau de fibres de verre qui permet de conduire la lumière de la source extérieure jusqu’à l’extrémité de l’optique.
·        Un bistouri : une petite incision facilite la pénétration du trocart à ponction.
Nécessaire pour la fermeture de la paroi et le pansement.
6. TECHNIQUE:
A)  INSTALLATION DU MALADE :
Le malade est installé en décubitus dorsal sur la table d’examen.
Une perfusion au bras gauche est posée pour une éventuelle anesthésie générale.
Il est à noter que cet examen se pratique le plus souvent sous anesthésie locale.
a)    création de pneumopéritoine :
Après asepsie de la peau et anesthésie locale, introduction du trocart à insufflation (région para ombilicale gauche pour l’exploration du foie).
Insuffisance d’air filtré ou de gaz carbonique.
b)    examen endoscopique :
Nouvelle anesthésie locale dans la région sous ombilicale ou para ombilicale droite.
Incision de la paroi au bistouri.
Introduction du trocart à ponction par l’incision, le mandrin est ensuite retiré.
Introduction du Laparoscope dans la lumière du trocart, examen de la cavité péritonéale et des organes abdominaux.
 A la fin de l’examen, le Laparoscope est retiré, le gaz contenu dans le péritoine s’échappe. Une pression abdominale permettra d’achever l’exsufflation du pneumopéritoine.
 Fermeture de l’incision par une ou deux agrafes.
7. INCIDENTS ET ACCIDENTS:
Ils sont rares (2%)
Infiltration d’air dans le tissu cellulaire sous cutané ou l’épiploon (sans gravité)
Douleurs au niveau des épaules.
Embolie gazeuse (rarement)
Traumatisme du côlon ou du grêle avec possibilité de perforation et péritonite.
Blessure du foie
Hémorragie intra péritonéale surtout en cas d’HTP.
Infections péri-ombilicales.
8. SURVEILLANCE:
v Le repos au lit est nécessaire pendant 12 heures.
v Le malade peut se plaindre de douleurs au niveau des deux épaules.
·        Ces douleurs sont secondaires à l’irritation du diaphragme par l’air du pneumopéritoine.
·        Donner sur avis médical des antalgiques (aspirine par ex.)
v Surveiller le pouls, la TA toutes les heures durant les quatre premières heures ensuite toutes les trois heures afin de détecter une éventuelle hémorragie
v Surveiller le pansement
v Surveiller la température pour dépister toute infection.
9. REMARQUE:
     Le terme de cœlioscopie a longtemps été utilisé uniquement pour l’exploration des organes génitaux pelviens de la femme en opposition à la laparoscopie désignant l’exploration abdominale digestive et particulièrement hépatique.
Actuellement toutes les explorations trans-pariétales abdominales sont dénommées cœlioscopie.


VÉSICULE HUMAINE 







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