Ces médicaments puissants sont utilisés souvent en traitement de
longue durée, La principale classification, due au professeur Delay, distingue
v Les psycholeptiques qui dépriment l’activité psychique :
·
Hypnotiques
·
Anxiolytiques
ou (tranquillisants)
·
Neuroleptiques
ou (psychotiques)
·
Régulateurs de
l’humeur (ou normo thymiques)
v Les psychoanaleptiques qui stimulent l’activité psychique :
Ø Antidépresseurs
Ø Psychostimulants et nooanaleptiques
v Les psychodysleptiques qui perturbent le psychisme :
Alcool
Stupéfiants
Hallucinogènes
I. Les
hypnotiques :
Sont des dépresseurs de l’activité cérébrale, destinés à induire le
sommeil. La sédation résulte d’un effet central moins intense, avec somnolence.
1. I. Les hypnotiques barbituriques :
Les barbituriques sont moins employés comme hypnotiques, mais le
phénobarbital conserve une place importante comme anti-convulsionnant et sédatif
(associé à des plantes : aubépine...)
1.I.
Effets indésirables :
·
Action
prolongée ; somnolence, réveille difficile (gueule bois)
·
Pharmacodépendance
Ø Tolérance caractérisée par la diminution de l’action du médicament
après prise régulière pendant plusieurs semaines avec obligation d’augmenter
les doses.
Ø Dépendance physique avec syndrome de sevrage (déshydratation crises convulsives), sauf pour les produits à
élimination lente.
·
Induction
enzymatique : Les barbituriques accélèrent la dégradation d’autres
médicaments administrés au même temps et diminuent leur efficacité
·
Potentialisation
de l’action des autres sédatifs (alcool, médicaments)
Les hypnotiques barbituriques
Classification et produits
|
Administration
|
Indications thérapeutiques
|
Action ultra -courte
Méthohexital : briétal
|
IV
|
Anesthésique général
|
Action rapide et brève :
Vinylbital ; Optanox (suppositoires)
|
Orale
Rectale
|
Induction du sommeil
|
Action intermédiaire :
Butobarbital : butobarbital
|
Suppositoires
|
Troubles du sommeil
|
Action longue (élimination lente)
Phénobarbital :
Gardénal
Aparoxal
|
Orale, IM, IV
|
Anti-convulsionnant majeur
Sédatif (en association)
|
2.Contre
indications :
§ Insuffisance respiratoire sévère (effet dépresseur respiratoire)
§ Vieillard et enfant en raison de la grande sensibilité (agitation,
insomnie,)
§ Sujets déprimés, alcoolisme aigu
§ Insuffisance hépatique grave
§ Grossesse et allaitement
3. Intoxication ;
o
L’intoxication
chronique est responsable de troubles psychiques, neurologiques et cutanés.
L’arrêt de la prise du médicament entraîne une aggravation des troubles du
sommeil
o L’intoxication aiguë, souvent volontaire, se traduit par un coma
profond avec troubles respiratoires, hypotension, hyperthermie pouvant conduire
à la mort par asphyxie. Chez un malade conscient un lavage gastrique doit être réalisé rapidement.
2. I. Les hypnotiques non barbituriques:
Ces médicaments sont utilisés per os, sont des hypnotiques proches
des benzodiazépines. Leurs effets indésirables sont caractérisés par une
somnolence diurne, une modification du gout et un risque d’insomnie à l’arrêt
du traitement. Le surdosage peut être traité par le flumazénil (anexate).
a.Dérivés
des phénothiazines :
ü Antihistaminique ; théralène, Méréprine, Donormyl
ü Neuroleptiques sédatifs : Largactil, Nozinan
ü Divers ; Nopron
II. Les
anxiolytiques :
Ces médicaments combattent l’anxiété. Ils sont indiqués dans les
états névrotiques à dominante somatique ‘angoisse, réactionnelle). Ils sont
généralement sédatifs, parfois hypnotiques
1. II.
Benzodiazépines:
Ces produits largement prescrits, sont utilisés per os, contre
l’anxiété et l’insomnie. Ils présentent tous des degrés divers, Quatre (4)
propriétés : anxiolytique, hypnotique, myorelaxante et anticonvulsivante dont découlent leurs indications :
Ø Anxiolytiques ; dépressions liées à l’anxiété, affection
psychosomatiques
Ø Hypnotiques-sédatifs : surtout si l’insomnie est liée à
l’anxiété
Ø Myorelaxants (myolastan)
Ø Anticonvulsivants (Rivotril, urbanyl, valium) ; traitement de
l’épilepsie et prévention des convulsions hyperthermiques du jeune enfant
Ø Anesthésiques injectables :
(Narcozep)
Ø Traitement du délirium tremens et du tétanos (tranxen, valium
Leur utilisation n’entraine pas de réelles toxicomanies, mais il
peut exister une dépendance du sujet avec syndrome de sevrage (insomnie,
céphalées, douleurs musculaires), l’arrêt du traitement doit être progressif
Ils sont moins dangereux en cas de sur dosage que les
barbituriques. Il existe un antidote spécifique (anexate) utilisable par voie intraveineuse en
cas d’intoxication aiguë
2.
II.
Méprobamate (équanil)
Le méprobamate est un anxiolytique, sédatif et myorelaxant, avec
risque d’insuffisance circulatoire aigue, la mortalité est identique à celle de
l’intoxication par les barbituriques. Il est important de savoir que les
conditionnements peuvent renfermer jusqu’à 40 g de principe actif (100
comprimés à 0.4mg) alors que le coma survient à une dose de 6g
0 Commentaires