LA BRONCHOGRAPHIE




   I- DEFINITION:
     La bronchographie est un examen radiologique de contraste qui permet d’étudier l’arbre bronchique après opacification par un liquide hydrosoluble radio opaque (Hytrast).
Cet examen se fait en salle de radiographie.

II- BUT:
     Cet examen approfondi de l’arbre bronchique permet de mieux voir les lésions

III- INDICATIONS:
·   Dilatation  des bronches (DDB)
·   Tumeurs bronchiques et pulmonaires
·   Corps étranger des bronches (connaître le siège et la position)
·   Suppuration broncho-pulmonaire avec ou sans fistule
·   Ganglions tuberculeux

IV- RÔLE DE L’INFIRMIER (E):

1-   DANS LA PRÉPARATION DU MALADE:

Les jours précédents
  •    Supprimer le tabac, qui favorise les sécrétions bronchiques
  •    Faire une radiographie du thorax pour dépister un éventuel anévrisme de l’aorte
  •    Assurer le drainage des bronches si le malade a une expectoration abondante (ex : D.D.B)
  •    Se renseigner sur la notion d’allergie au produit iodé par interrogatoire

Le matin:
  •    Le malade est à jeun
  •    Faire une prémédication (selon la prescription médicale)

N.B :
  1.  Faire un test à l’iode pour connaître la tolérance du malade au produit iodé (selon les habitudes du service)
  2. Se renseigner sur les antécédents du sujet : les allergiques et les dystoniques neuro-végétatifs sont les plus exposés au risque


2-   DANS LA PRÉPARATION DU MATÉRIEL:

Préparer:
  1.  Le dossier du malade
  2.   Nécessaire pour anesthésie locale : abaisse langue, miroir laryngé, pantocaine à 1% et à 0,5%, pulvérisateur pour anesthésie pharyngée, seringue à injection endotrachéale, compresses, haricots.
  3.   Sondes de METRAS : sont en caoutchouc opaques aux rayons X à leur extrémité en série ; plus au moins courbes et plus au moins longues ; avec mandrin spécial en métal pour faciliter l’introduction de la sonde
  4.  Lubrifiant stérile
  5.  Seringue pour injection du produit
  6.  Liquide opacifiant 10 à 20 cc selon les cas : HYTRAST (autrefois LIPIODOL, DIODONE ou TELEBRIX)
  7.  En cas de nécessité : tonicardiaques, antihistaminiques, cortisone, nécessaire pour oxygénothérapie


3-   DANS LA TECHNIQUE:
  •    Faite par le spécialiste : le malade est installé en position assise
  •  Après anesthésie pharyngo-trachéale, la sonde est introduite dans la trachée, puis la bronche souche droite ou gauche selon le côté à explorer (sous contrôle radioscopique) le malade étant toujours assis
  •    Le mandrin est retiré et l’injection de la substance opaque tiédie préalablement se fait, par simples déclivités, en mobilisant le patient de façon à ce que la pesanteur guide le liquide vers les différents territoires pulmonaires à examiner.
  •     La sonde est retirée après la prise des clichés.
  •   Plusieurs clichés seront effectués (incidences de face, profil et oblique) debout, couché sous diverses incidences
  •    Seul un arbre bronchique, droit ou gauche, est opacifié au cours de la même séance
  •    Avant de retirer la sonde, le liquide est aspiré avec la seringue.



4. DANS LA SURVEILLANCE DU MALADE

Pendant l’examen:
  • Surveiller le faciès et la respiration, lui recommander surtout de ne pas tousser
  • Apparition de vertiges au cours des changements de position : faire sur prescription une injection de stimulant cardiaque
  • Réaction allergique (éruption cutanée, prurit, choc) due à l’intolérance à l’iode (ne doit pas voir si précautions prises auparavant)


Après l’examen
  • Surveiller le réflexe de déglutition : Ne rien donner à boire pendant les 3 ou 4 heures qui suivent, du fait de l’anesthésie du pharynx
  • Surveiller la respiration : demander au malade de tousser et cracher pour éliminer le liquide injecté.
  • Une gêne respiratoire peut apparaître nécessitant : une aspiration à la sonde et un drainage de posture.
  • Le soir, le malade peut faire une hyperthermie élevée non inquiétante.


LE TEST DE TOLÉRANCE A L’IODE:

Toute exploration par les produits iodés, peut entraîner des accidents redoutables, par intoxication à l’iode, tels : mort subite parfois après une première sensibilisation, choc, accidents pulmonaires, ou anaphylactiques, convulsion…d’où l’importance et la nécessité absolue de « pratiquer avant tout examen radiologique par substance iodées, un test à l’iode » (selon l’habitude du service).
(Se référer au cours sur la scanographie T.D.M)

         MANIÈRE DE PROCÉDER :
Le test peut être effectué de différentes manières :

1-Par intra-dermo : injecter 1/10 ème du produit indiqué à la face interne de l’avant bras : attendre 10 min environ et lire le test.
En cas d’intolérance : Réaction érythémateuse de 1,5 cm parfois bulleuse

2-Oculaire: Mettre en contact avec la conjonctivite une goutte du produit indiqué, attendre 2 min et observer la réaction
En cas d’intolérance : sensation de chaleur plus au moins forte avec rougeur passagère ; à comparer avec l’autre œil.

3-Perlinguale: Déposer sous la langue 1 à 2 ml du produit : attendre 10 min.
 En cas d’intolérance : apparition d’une gêne respiratoire, d’un gonflement de la langue, et d’un engourdissement des lèvres.
4-Voie veineuse: Injecter par I.V.D une « rinçure de seringue » du produit. En cas d’intolérance : apparition d’un prurit, d’une vasodilatation, d’une dyspnée avec toux.




             

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