A.
Définition :
La bilharziose vésicale est une infection
parasitaire due è la présence dans les veines de la vessie d’un verre
appelé ; le schistosome haematobium. Elle appartient à un groupe de
maladies désignées sous le nom de schistosomiase qui comporte également la
bilharziose intestinale, la bilharziose hépato-splénique et japonicum
Seule la bilharziose vésicale existe au Maroc
L’agent pathogène de la bilharziose est découvert
en 1851 par Mr BILHAR.
B. Épidémiologie ;
1.B.Agent pathogène :
C’est un verre plat d’environ un centimètre de
long muni de deux ventouses lui permettent de se fixer sur les parois des
veines de la vessie à l’intérieur desquelles il vit
Les schistosomes sont des verres sexués, le mal
est moulé autours de la femelle, celle-ci pond des œufs de 4 à 100 micromètre.
Les œufs sont munis d’un éperon terminal.
2. B.Réservoir de virus: C’est
l’Homme
3. B. Mode de transmission:
Grâce à leur éperon terminal les œufs traversent
les parois des vaisseaux sanguins puis la paroi de la vessie. Ils sont jetés
dans le milieu extérieur avec les urines. Pour que le cycle de transmission
puisse se produire : deux conditions sont nécessaires :
· L’œuf doit tomber dans
une collection d’eau, c’est seulement dans ce cas qu’il s’éclose en donnant
naissance à une larve ciliée : le miracidium qui a une vie libre de 24
heures
· Le miracidium doit
rencontrer pendant cette période l’hôte intermédiaire convenable : un
mollusque aquatique : Billinus truncatus ; Le miracidium pénètre à
l’intérieur de mollusque et parasite son hépato-pancréas où il se multiplie pour
donner une deuxième forme larvaire : La cercaire celle-ci sort du
mollusque, nage rigoureusement dans l’eau. Cette cercaire constitue la forme
infectante du schistosome. Elle pénètre activement à travers la peau de l’Homme
qui se lave ou qui se beigne dans l’eau. Si elle n’atteint pas un hôte humain
dans 48 heures, elle meurt. Une fois que la cercaire pénètre dans la peau, elle
gagne ensuite le foie par la circulation générale, là elle grandi, devient un
verre adulte. Mal et femelle s’accouplent et gagnent les veines de la vessie où
la femelle pond ses œufs et le cycle reprend et recommence, la duré de vie d’un
œuf est de 4 mois.
C.Les symptômes de la maladie:
La bilharziose vésicale évolue en trois
temps :
· La pénétration des
cercaires à travers la peau peut entraîner un prurit importent, mais rarement
rapporter à sa cause
· La période de maturation
des verres qui débute 4 à 6 semaines après l’infestation se traduit par une
fièvre irrégulière, l’urticaire et une asthénie physique
· Le passage des œufs à
travers la paroi des veines de la vessie débute deux mois après l’infestation
et se traduit par l’existence d’une hématurie. Cette phase va durer tant que le
malade est porteur de verres adultes capables de pondre les œufs. La longévité
des schistosomes peut dépasser 10 ans. La bilharziose est donc en fait une
maladie chronique.
D. Complications :
· La gravité de la maladie
est en fait que les complications vésicales et rénales peuvent se
produire ;
· Les lésions causées par
le passage des œufs à travers la vessie peuvent s’infecter. Cette infection
peut remonter jusqu’au rein par l’urètre et entraîne l’apparition d’une
néphrite ou d’une insuffisance rénale pouvant aboutir à la mort
· Ces lésions peuvent
entraîner des remaniements de la vessie sous forme d’une tumeur bénigne ou
d’épaississement qui gène son fonctionnement normal et en particulier peuvent
rétrécir les orifices urétéraux causant une insuffisance rénale mortelle.
E. Diagnostic:
Il est basé sur la mise en évidence des œufs de
schistosome haematobium dans les urines.
F. Traitement:
Actuellement de nouveaux médicaments sont
employés, moins toxiques et plus efficaces
Les plus utilisés sont :
Le méridazole : commercialisé sous le nom
d’Ambilhar
Le métrifonate ; commercialisé sous le nom de
Bilharcil
G. La lutte
anti bilharziose:
Schéma:
INTERPRÉTATION
H. La
prévention:
1.H.Au niveau du
réservoir du parasite ;( lutte contre le parasite):
Le dépistage des
porteurs et leur traitement constituent le premier élément de la prévention.
·
Etant donné le mode de transmission de la maladie, l’isolement n’est
pas nécessaire, ce pendant :
·
La stérilisation des urines ou leur évacuation d’une manière hygiénique
est dispensable pour éviter la contamination des eaux donc des mollusques.
·
L’enquête épidémiologique recherche le point où le malade a été
contaminé afin de permettre d’attaquer la chaîne de transmission
2. H. Au niveau
du mode de transmission ( lutte contre le mollusque):
La morphologie
porte sur 3 points :
1.1.H. La lutte
contre les mollusques (hôte intermédiaire) .
a.1.1.H.
Physique :
·
Suppression des points d’eau lorsque si possible
·
Suppression par faucardage de plantes aquatiques servent de nourriture
aux bullins
b.1.1.H.
Biologique ;
L’emploi des
compétiteurs ou prédateurs est encore de stade de recherche
c.1.1.H.
Chimique ;
·
Par le diversement dans les points d’eau et rivières infectées des
produits molluscicides (tuant le mollusque)
Le produit utilisé
est ; BAYLUCIDE.
2. H. I.E.C :
·
Le risque de contamination peut être diminué en ayant pour règle de ne
jamais :
·
Se baigner,
·
Se laver
·
Faire la lessive dans des eaux inconnues à plus forte raison infectées.
·
L’installation des latrines, de fontaines et de bassins de natation
approvisionnés avec une eau contrôlée
1.2. H. Au niveau de la réceptivité :
·
Il n’existe actuellement aucun vaccin aucun produit chimique et
antibiotique qui peuvent rendre un individu résistent à la bilharziose du fait
de la complicité de sa chaîne de transmission.
·
Une action prophylactique ne peut être valablement menée que si elle
attaque simultanément le réservoir de virus et le mode de contamination. Ce qui
conduit à des opérations combinées nécessitant un personnel nombreux et d’un
coût élevé.
I. Les
modalités de prise en charge des malades porteurs d’œufs de schistosomes :
Les modalités de dépistage
arrêtées dans le cadre du programme national
de lutte contre la bilharziose on été les suivantes.
1.I. Dépistage
systématique :
Au niveau des
formations sanitaires, le prélèvement des urines est effectué pour examiner par
le personnel, chaque fois que les personnes venant consulter en présence de
signes caractéristiques de la maladie (hématurie).
2.I. Enquête au tour du cas:
Quand un cas de
bilharziose est dépisté, des prélèvements d’urine sont effectués sur son
entourage.
3. I. Enquête de
masse :
Elle est organisée
surtout dans le cadre de d’opération visant à identifier tous les malades
porteurs d’œufs de schistosome haematobium.
4. I. Enquête
spéciale :
Dans l’objectif et
les moyens varient avec l’étude à entreprendre
Dans tous les cas,
les objectifs majeurs de la prise en charge d’un malade porteur d’œufs de
bilharziose sont identiques à savoir
Déclenchement de l’enquête épidémiologique
Enregistrement des malades par l’établissement d’une
fiche individuelle de cas
Examen médical du malade pour déterminer s’il n’y a
pas de contre indication pour le traitement
CYCLE BIOLOGIQUE DE LA BILHARZIOSE URINAIRE |
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