I-      DEFINITION:

         Examen endoscopique qui utilise un câble souple de 5,50 mm de diamètre. Il permet la vision directe de l’arbre trachéo-bronchique.
Description du fibroscope
         Sa longueur est de 60 cm : fait de fibres de verre reliées à une source lumineuse. Il se compose de :
·        Une extrémité distale
·        Un flexible d’exploration
·        Une piste de raccordement à la source de lumière
·        Une optique et poignée opératrice.                  (voir schéma)



II-      INDICATIONS:
(Se référer au cours sur la bronchoscopie)

III-      CONTRE INDICATIONS:

-         Inhérent à l’examen :
·        Trouble de la coagulation (cirrhose, médication anti coagulante)
·        Particularités anatomiques (anévrisme de l’aorte thoracique)
·        Trouble de la respiration (insuffisance respiratoire.

-         Relatives à la prémédication :
·        S’assurer que le malade ne présente ni hypertrophie de la prostate ni glaucome “affection de l’œil caractérisée par une élévation de la pression oculaire au dessus de 20 mm de mercure (hypertension oculaire) “  (atropine)
·        Utilisation du Valium chez les insuffisances respiratoires.

IV-      RÔLE INFIRMIER:

1-     Dans la préparation du malade :
-         Les jours précédant l’examen :
·         supprimer le tabac (irrite les voies aériennes, stimule les secrétions, favorise les spasmes)
·        Faire une radiographie pulmonaire pour dépister les contre-indications
·        Faire un bilan général
·        Exploration de la coagulation, ECG (selon les habitudes de service)

-         La veille :
·        Le patient sera hospitalisé de préférence la veille de l’examen ; si besoin donner sur prescription des tranquillisants.
·        A son entrée, le rassurer et lui expliquer l’innocuité de cet examen malgré ses désagréments.
·        S’assurer qu’il n’existe aucune contre indication

-         Le matin :
·        Le malade reste à jeun
·        Faire enlever les prothèses dentaires
·        Une heure avant l’examen faire la prémédication prescrite (selon les habitudes du service) ex : atropine : ¼ - ½ ou 1 mg pour réduire au maximum les sécrétions + phénergan.

2-     Dans la préparation du matériel :

Préparer en salle d’examen :
Nécessaire pour l’anesthésie locale :
·        Anesthésique : pantocaire ou tétracaine à 1% cupule stérile.
·        Pulvérisateur de VILBISS
·        Seringue endo-trachéale avec sa canule courbée.
·        Miroir de CLAR. Miroirs laryngés avec lampe à alcool pour éviter la buée.
·        Compresses stériles – haricot – protection.
·        2 sièges : l’un pour le patient, l’autre pour l’opérateur.
SERINGUE  ENDOTRACHEAL + CANULE
MIROIR DE CLARK
Nécessaire pour l’examen proprement dit:
Fibroscope souple et ses accessoires
Matériel pour faciliter l’examen :
 canule d’aspiration
– tubes stériles pour l’envoi au laboratoire
– pince à biopsie 
– flacon avec liquide de BOUIN pour recevoir les fragments prélevés (biopsie)
LIQUIDE DE BOUIN

– solution d'ADRÉNALINE à 1% pour favoriser la vasoconstriction après biopsie.

·        Matériel pour le traitement : pince à corps étrangers (elles sont nombreuses et de formes variées suivant l’objet à extraire).
·        Matériel pour l’asepsie : - champs troués pour le malade – casaque – masque – gants pour l’opérateur.
·        Matériel en cas d’accident : selon les habitudes du service : (cardiotoniques et de quoi les injecter).

*       Autres :
·        Dossier avec radiographies
 – négatoscope
 – table d’examen
·        Chaise roulante
3-     Dans le déroulement de l’examen :

·        En salle d’examen, l’opérateur sera présent, l’aspiration et l’oxygène prêts à servir ; le malade est installé sur une chaise, il sera procédé à l’anesthésie locale.
·        L’installer après, sur la table d’examen, en décubitus dorsal tête en hyper extension inclinée à l’aide d’une têtière orientable.
·        Aider à la réalisation de la technique tout en surveillant le patient.

4-     Dans la surveillance du malade :
-         pendant l’examen :
·        surveiller le pouls, le rythme respiratoire, le faciès, l’apparition d’une cyanose indique une oxygénothérapie immédiate par sonde nasale

-         après l’examen :
·        adresser le plus rapidement possible les prélèvements aux laboratoires de bactériologie et d’anatomopathologie munis de bons de laboratoire, correctement rédigés.
·        Le patient est alors reconduit en fauteuil roulant dans sa chambre, une surveillance du pouls, de la tension artérielle et du rythme respiratoire doit avoir lieu toutes les demi-heures pendant 2 heures.
·        Aucune alimentation ni boisson n’est autorisée dans les deux heures qui suivent l’examen du fait de l’anesthésie locale qui entrave le fonctionnement correct des mouvements de déglutition.
·        Recueillir l’expectoration pendant les 2 ou 3 jours qui suivent : l’irritation bronchique déclenchée par l’examen endoscopique provoque la toux et peut favoriser une expectoration riche en bacilles (B.K) ou en cellules néoplasiques.
·        Dépister les incidents et les accidents par la surveillance du malade qui portera sur :
  •    Toux et expectoration : dans les heures qui suivent, le malade présente une toux d’irritation ; quelques crachats sanglants peuvent être expectorés surtout après une biopsie ; redouter une hémoptysie plus importante : faire des hémostatiques.
  •     La respiration : l’apparition d’une dyspnée peut être le signe : d’un choc anaphylactique à la PANTOCAINE le malade présente de plus une accélération du pouls et une chute tensionnelle (T.A) ; d’un emphysème médiastinal par perforation d’une branche.
  •   Deux accidents graves sont à redouter au cours de la bronchoscopie :

1-    la syncope cardiaque, au début de l’anesthésie : par intolérance à la cocaïne ou par anesthésie trop rapide.
2-    La rupture d’un anévrisme de l’aorte, (ne doit pas avoir lieu car l’anévrisme contre indique la bronchoscopie).