Un prélèvement mal fait ou mal transmis ne permet jamais un résultat fiable.
Il est important d’observer strictement quelques règles essentielles et faciles à retenir.

En premier:
L’échantillon à analyser doit impérativement être parfaitement  identifiable : 
Nom et prénom du malade doivent figurer sur le matériel de prélèvement.
la demande d’analyse séparée devrait comporter utilement l’âge et le sexe, ainsi que quelques renseignements cliniques, voire des éléments de la thérapeutique en cours (par exemple : malade sous tel anticoagulant)
Il se pose souvent le problème du jeune préalable au prélèvement : à l’exception des groupages sanguins et des testes de coagulation, le prélèvement à jeun  doit rester la règle générale.
Quand aux anticoagulants à utiliser : 
suivre dans l’ensemble les indications ponctuelles données pour chaque examen dans les pages qui suivent.
Noter cependant d’emblée que l’usage de fluorure de sodium et du mélange de wintrobe (oxalate de sodium et potassium) doivent être proscrits pour l'hémogramme et la vitesse de sédimentation, et que les sels d’ammonium dégagent de l’azote lorsque l’on dose l’urée par la méthode à lhypobromite.

Préférer dans l’ensemble les héparines, compléxon III, ou analogues (sauf  pour les testes de coagulation bien entendu) et lire toujours très attentivement les indications des différents fabricants de matériel à prélever.

Le sang et les liquides de ponction sont un  milieu vivant dont les composants varient très rapidement
Les éléments cytologiques se lysent d’autant plus vite que le prélèvement est maintenu à la chaleur.
Certains composants chimiques et les enzymes se dégradent dans un laps de temps court.

Il importe donc d’acheminer le plus rapidement possible au laboratoire de biologie les échantillons de sang concernant.
  •    La numération globulaire et la formule leucocytaire ainsi que la vitesse de sédimentation
  •    Le dosage de la glycémie qui s’altère dès la deuxième heure après le prélèvement :
  •    Les enzymes :
  •    Tous les tests concernant la coagulation (taux de prothrombine, temps de Howell, etc…)
  •    L’expérience dicte en outre les précautions suivantes :

  •    Ne jamais agiter fortement le sang prélevé :
  •    Si le flacon récepteur contient un produit anticoagulant par exemple, procéder par 5 ou 6 retournements successifs, cela suffit.
  •    Eviter de laisser un garrot trop longtemps et ceci est valable pour la numération des thrombocytes et même la numération des hématies

Pour les autres examens sanguins, chimiques  ou immunologiques:                   Maintenir les récipients au frais.
Les échantillons en vue d’examens bactériologiques:
  • prélèvement de gorge,
  • Expectoration.
  • Urines prélevées pour recherche biologique.
  • Coproculture

Doivent eux aussi parvenir très rapidement au laboratoire d’analyse.
En effet, certains germes se multiplient très rapidement dans leur milieu (Escherichia coli dans l’urine : une bactérie se divise en deux toutes les 30 minutes)
D’autres meurent et se lysent aux températures inférieures à 37, 30 ou 25 degrés)

Il importe donc de n’entreprendre certains prélèvements que dans la mesure où l’on est assuré d’une transmission et d’une exécution rapide des examens demandés

Avec quoi prélever ?

Pas de problème avec les sondes à usage unique et écouvillon stériles.
Pour les prélèvements de sang :


Proscrire au maximum l’usage de la seringue

Le rejet dans un flacon ou un tube est préjudiciable pour;
  • la cytologie , 
  • la VS 
  • Les tests de coagulation

 En outre, il y’a toujours des risques d’humidité pour les seringues stérilisées par l’ébullition
Adopter de préférence :
      • Les aiguilles à plateau :
      • Les aiguilles à usage unique prolongées d’un petit tube de préférence court, en matière plastique :
      • Des systèmes genre (vacutainer) permettant un ou plusieurs prélèvement propres (une seule aiguille) avec de bonnes garanties de conservation, respecter cependant et toujours la transmission rapide.