DIABETE SUCRE


DIABETE SUCRE

I. Définition :

C’est une affection chronique liée à un trouble métabolique des hydrates de carbone (glucides) en rapport avec une carence absolue ou relative en insuline ou avec un excès de facteurs qui opposent à son action. Tels que : les glucocorticoïdes secrétés par le cortex surrénalien, la S.T.H l’hormone de croissance. Les cotalamines (adrénaline et la noradrénaline) sécrétées par la médullosurrénale et le glucagon secrété par les cellules alpha du  pancréas
Il se traduit biologiquement par une glucoserie si glycémie supérieure à 1.80 g, et hyperglycémie de 1.26g/l et cliniquement par ;
Polyurie, polydépsie et polyphagie
C’est un stade ultérieur par des complications dégénératives. C’est une maladie qui touche 6% de la population marocaine avec prédominance féminine  

II.Le différent type de diabète sucré :

1. Diabète maigre ;

Insulino passive, insulinodépendant du sujet jeune : Diabète type I 
2. Diabète gras ;
Diabète non insulinodépendant = Diabète de la maturité = Diabète du type II
3. Diabète intermédiaire ;
A typique de l’adulte de 20 à 40 ans évolue vers le D.I.D.  Spontanément ou à la suite d’agressions diverses

III. Les facteurs étiologiques ;

a. Défaillance de la cellule B ;

b. Facteurs génétiques

Si les deux parents sont diabétiques le risque est de 100% pour les enfants. Si l’une seule le risque est de 50%. Il y’a également le risque chez les porteurs de déterminant du système H.L.A. sur tout les B8, B18, BW3 et BW15 

c. Facteurs environnementaux :
d. Infection virale
C’est le cas des entérovirus, des virus des oreillons et rubéole 

e. Nutrition

  • La M.L.P.C
  • La suralimentation avec sédentarité ce qui entraîne une obésité et les cellules deviennent bourrées de graisse vont devenir insensées à l’action de l’insuline 
  • f. Affection pancréatique :
C’est le cas de la pancréatite chronique et du cancer du pancréas

g. Hémochromatose
h. Infections endocriniennes

Telles que : acromégalie, Hyperthyroïdie et phéochromocytome  

i. Toxiques
C’est le cas de l’alcool et de certains médicaments tels que ; les corticoïdes, les diurétiques et les estroprogestatifs 

j. Grossesses
Surtout les grossesses multiples 

IV. Tableau clinique et biologique :

1.Cliniquement :
On note une soif, une polydépsie généralement diurne, polyurie, une polyphagie moins constante, une asthénie physique, psychique, sexuelle et un amaigrissement constant dans le diabète du type I. Ce qui est absent dans le diabète du type II

2.Biologiquement
On note une hyperglycémie supérieure à 1.26g/l
Hyperglycémie provoquée par voie orale pathologique ; l’ingestion de 100g de glucose entraîne une flexion hyper glycémique élevée dépassant 2 à 3g/l est prolongée
Parfois on peut noter une acétonémie et une acétonurie   

 V. Complications:

Elles font du diabète une maladie maligne et sont responsable du ¾ des décès chez les diabétiques. Elles ont comme base anatomique la micro angiographie diabétique qui est l’atteinte spécifique des capillaires dans la membrane basale s’épaissit avec des polysaccharides.  
1. Liées à l’augmentation de la glycémie prolongée ;
a.Cardiovasculaires 
  • L’H.T.A le diabétique à deux fois plus de risque pour développer l’H.T.A et celle-ci est responsable de 75% des complications cardiaques et rénales chez le diabétique
  • Athérosclérose coronarienne (angine de poitrine et infarctus du myocarde)
  • Athérosclérose cérébrale avec insuffisance circulatoire pouvant être à l’origine de l’hémiplégie, d’un syndrome vertigineux et de troubles psychiatriques
  • Insuffisance cardiaque
  • Artériopathie des membres inférieurs après 10 à 15 ans d’évolution et pouvant être responsable de gangrènes
  
b.Cutanéomuqueuses
Prurit généralisé ou localisé : anal ou génital, isolé ou associé à des lésions Cutanéomuqueuses
Furoncle et anthrax et intertrigo
Diabétique génital à type de vulvite chez la femme et balanite chez l’homme    

c.Infectieuses :
Essentiellement Cutanéomuqueuses, urinaire, broncho-pulmonaire surtout tuberculose  

d. Nerveuses ;
Constituent la neuropathie diabétique avec des troubles sensitifs, moteurs, trophiques, abolition des réflexes ostéotendineuses et paralysie des nerfs crâniens   

e. Oculaires
A type de rétinite diabétique de cataracte diabétique, uvéite du sujet jeune
Trouble de la réfraction (myopie) et hypermétropie, des lésions inflammatoires
Kératite de blépharite indociclite d’hémorragie sous conjonctive et de glaucome    
f. Rénales :
A type d’infection ou d’insuffisance rénale
g.Au cous de la grossesse ;
La femme enceinte aggrave le diabète avec risque de décompensation et le diabète peut retentir sur le fœtus avec possibilité de malformation, de mortalité périnatale et de macrosomie
h. Métaboliques :
Constituent de véritables urgences, c’est le cas du coma acidocytosique, du coma hyper glycémique, de l’acidose lactique, et du coma hyper osmolaire dans lequel la glycémie peut atteindre 8 g/l

VI. Traitement ;

a.Règles d’hygiène et diététique :

1. Le poids ;
Il est impératif d’obtenir de la part d’un diabétique un poids normal 
                           2. Alimentation
Le régime est la base du traitement du diabétique. Il doit apporter entre 1800 et 2200 cal/ 24 h et doit comporter 3 repas et 3 collations. Le régime doit être hypo glucidique et hypercalorique jusqu’à l’obtention d’un poids normal puis moins de calories, mais toujours hypoglycémique 

b. Activité physique ;
Il doit démarrer une fois le diabète équilibré. Cette activité physique augmente la sensibilité des tissus périphérique à l’insuline 
c. L’insulinothérapie :
Elle doit être démarrée en hospitalisation, elle est réservée au diabète insulinodépendant et devant toute décompensation cétosique, toute infection, toute grossesse, chez les candidats à la chirurgie et en cas de diabète du type II qui ne réagit pas au régime et aux antidiabétiques oraux  

d. Antidiabétiques oraux :
1. Les sulfamides
Ils ont une action pancréatique par stimulation de l’insulinosecretion. Ils sont réservés au diabète du type II maigre ou à poids normal ; Daonil, glydiabète, glypharme  

                             2. Les biguanides
Ont une action extra pancréatique par diminution de l’absorption intestinale du glucose. Ils sont réservés pour le diabète type II obèse exemple glicophage 

                                     a. Conduite à tenir
Suite au bilan d’évaluation initial, un plan de soins partagé sera négocié avec le patient. Celui-ci comprendra plusieurs axes :

 1. Education du patient
o   Modification de l’hygiène de vie (alimentation et activité physique)
o   Compétences d’auto-soins et adaptation à la maladie, soutien psychologique

 2. Suivi des glycémies
o   Définir les cibles de glycémies idéales
o   Négociation d’un plan d’auto-surveillance
o   Gestion des hypoglycémies
o   Adaptation du traitement pharmacologique

3. Prévention et gestion des complications du diabète
o   Rétinopathie
o   Néphropathie
o   Neuropathie
o   Pied diabétique

4. Contrôle du risque cardio-vasculaire
o   Dépistage et prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaires Plan de soins partagé avec le patient

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