ANTIBIOTIQUES ANTIBACTÉRIENS

ANTIBIOTIQUES ANTIBACTÉRIENS1.     Généralités :

1.1.  Sensibilité et résistance d’une bactérie à un antibiotique :
Ces notions découlent de la comparaison entre la C.M.I. (concentration minimale inhibitrice) de l’antibiotique, qui est la plus petite concentration capable d’inhiber la croissance de la bactérie in vitro et la concentration sanguine de l’antibiotique Les bactéries peuvent ainsi être classées en 3 groupes ; 
-   Bactéries sensibles : 
La C.M.I. est toujours inférieure à la concentration sanguine de l’antibiotique à la posologie usuelle
-    Bactéries résistantes : 
La C.M.I. est  toujours supérieure à la concentration sanguine  de l’antibiotique quelle que soit la posologie
-  Bactéries intermédiaires : 
La C.M.I. est supérieure à celles des souches sensibles, mais ces bactéries peuvent être sensibles.
·        Si la posologie peut être augmentée (dans la limite de la toxicité du produit)
·        Si l’antibiotique peut être introduit au niveau du foyer infectieux
·        Si l’antibiotique se concentre particulièrement sur dans organe (concentration urinaire, ou biliaire supérieur au taux sanguin)
L’antibiogramme permet de prévoir la sensibilité ou la résistance d’une bactérie isolée à partir du foyer infectieux (si possible, avant l’administration d’antibiotique) et de choisir le traitement le mieux adapté.La résistance d’un germe à un antibiotique  ou famille d’antibiotiques peut être naturelle ou acquise. Elle est souvent due à la production d’une enzyme inactivant l’antibiotique (pénicillinase) 
1.2.  Effets bactéricides et bactériostatiques

Un antibiotique bactériostatique inhibe certaines fonctions pour la croissance et la multiplication du germe. Mais, si le médicament est supprimé, le germe pourra à nouveau se multiplier. L’effet bactériostatique est souvent suffisant pour arrêter l’infection, les défenses naturelles de l’organisme intervenant pour éliminer les germes.L’effet bactéricide entraîne la destruction du germe. Les pénicillines et céphalosporines, les aminosides, les polymyxines, les quinolones et la rifampicine sont bactéricides pour les germes sensibles
Un antibiotique bactériostatique et un antibiotique bactéricide pour les bactéries en multiplication sont toujours antagonistes 
1.3.   Critères de choix d’un antibiotique

a. Nature du germe ;
Les prélèvements bactériologiques réalisés avant la mise en route d’un traitement permettent l’identification du germe. 
b.  Sensibilité de la bactérie :
La sensibilité de la bactérie est testée grâce à l’antibiogramme réalisé après isolement et identification de la bactérie, sur une culture pure. L’antibiogramme étant déterminé in vitro, la sensibilité du germe in vitro peut être différente. Il existe par exemple, une association synergique (bétalactamines, aminosides) efficace contre les streptocoques, alors que le streptocoque apparaît résistant sur l’antibiogramme. 
c. Localisation de l’infection :
L’antibiogramme doit parvenir à une concentration suffisante au lieu de l’infection. Il est important de connaitre le métabolisme du médicament : élimination urinaire (sous forme active pour une infection urinaire), diffusion tissulaire, méningite, ampicilline ne pénètre pas dans le L C R qu’en cas d’inflammation des méninges. 
d.  Mode d’administration : 
Il dépend de la présentation du médicament (forme orale ou injectable) et des possibilités d’administration chez les malades. 
e. Contre indication du produit 
Elles sont fonction de la toxicité propre du produit et du malade (nouveau né, femme enceinte, personne âgée, pathologies associées) 
f. Ecologie microbienne ; 
Il parait plus judicieux de choisir des antibiotiques à spectre étroit adaptés à l’infection. 
g. Economie et coût de traitement ;
1.4.  Classification et spectre antibactérien :
 
La classification par famille chimique est la plus commune Le spectre antibactérien d’un antibiotique est défini comme l’ensemble des germes habituellement sensibles au produit utilisé à dose thérapeutique. Plus le nombre d’espèces sensibles est grand, plus le spectre est large.


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